COMMENT LA TECHNIQUE ALEXANDER EST-ELLE ENSEIGNÉE?

En pratique

Les cours de Technique Alexander peuvent prendre plusieurs formes. Il s’agit le plus souvent de leçons individuelles, mais il existe aussi des stages, des introductions théoriques et/ou pratiques, des cours en petits groupes.
Suivant l’enseignant, la leçon dure 30 à 45 minutes.
Pour développer une bonne connaissance de la Technique Alexander il faut compter un minimum de 30 cours, avec une fréquence de 1 à 5 cours par semaine. (Alexander demandait à ses élèves débutants de venir tous les jours, puis il diminuait progressivement la fréquence des leçons en fonction de l’évolution de l’élève).
A part les chaussures, on n’a jamais besoin de se déshabiller pour une leçon de Technique Alexander.
Les tarifs varient en fonction des enseignants.

Méthode d’enseignement

Dans une leçon de Technique Alexander vous apprenez des principes que vous pourrez appliquer dans vos activités quotidiennes. Ne vous attendez donc pas à apprendre des séries d’exercices. Ces principes sont enseignés en utilisant des mouvements simples, quotidiens, comme le passage de la position assise à la position debout. La leçon représente en quelque sorte un échantillon réduit de la vraie vie : on est dans de bonnes conditions pour développer des habiletés qu’on pourra ensuite appliquer dans un environnement et des activités plus complexes. On développe une conscience plus aiguisée de ce qu’on est en train de faire. Bien sûr pour cela il faut du temps et de la répétition, ce sont des ingrédients essentiels du processus d’apprentissage.

Apprendre par l’expérience

L’apprentissage n’est pas seulement intellectuel. Les explications, les instructions verbales, la compréhension par la raison sont importants, mais pas suffisants pour apprendre la Technique Alexander. L’enseignant doit aussi communiquer à son élève une expérience pratique, non verbale d’un nouvel état de coordination. Pour cela, il utilise ses mains comme guide pendant le mouvement. Les mains sont aussi son outil d’information, pour sentir ce que fait l’élève quand il bouge ou quand il est immobile. Le toucher est doux, et l’enseignant ne va jamais forcer un mouvement, il se contente de suggérer ou d’accompagner.

En réalité, la qualité du toucher de l’enseignant est une habileté qui dépend de sa propre coordination. Il doit lui-même appliquer les principes de la Technique Alexander à l’acte d’enseigner. Cela lui permet de communiquer un bon usage à son élève de différentes façons : par le toucher, par son attitude, par sa manière de bouger. C’est une utilisation consciente de la communication non-verbale et de l’apprentissage par imitation pour établir une relation enseignant-élève constructive.

Cette relation est au cœur du processus d’apprentissage. Il y a une coopération constante entre l’enseignant et l’élève. Celui-ci apprend à autoriser le mouvement sans interférer, mouvement qui est initié et accompagné par l’enseignant. L’enseignant doit être doux et respectueux pour permettre à l’élève de développer cette confiance nécessaire à l’expérimentation avec le mouvement. Enseignant et élève sont présents dans l’instant présent, et conscients dans l’action. C’est pour cette raison que l’apprentissage de la Technique Alexander est basé sur du travail individuel.